Etat de Situation

 

 

L’an mil huit cent quatre vingt quatre et le vingt neuf août, deux et dix huit septembre

Pardevant M° Charles jantet notaire soussigné à la résidence de Cerdon, Ain, en présence de deux témoins ci après nommés.

 Ont comparu :

M. Robert Bonnet propriétaire et industriel, domicilié à Jujurieux

D’une part

MM Jean Baptiste Joseph Jutié1 et Claude Auguste Gay, industriel domiciliés à Lyon rue de Marseille, 64 agissant conjointement sous la Raison Sociale Jutié Gay et Compagnie.

D’autre part

Lesquels ont exposé : que suivant acte reçu Me Messimy notaire à Lyon, sous  sa date, enregistré, M. Bonnet comparant a cédé à titre de bail à Mrs  Jutié  Gay et compagnie, l’usine qu’il possède lieudit à Cossieux, près de Jujuirieux, servant à la fabrique de ciment et de chaux hydraulique, ensemble le matériel, le mécanisme et l’outillage de toute nature y existant, réputés immeuble par destination, plus la maison d’habitation et toutes dépendances, y compris la bascule, le tout formant qu’un seul tènement ; Qu’à l’effet de constater les droits respectifs de chacune des parties contraintes, ils ont requis Me jantet notaire soussigné de dresser l’état des lieux et de tout le matériel qu’ils renferment, sauf à donner une évaluation aux outils de mécanisme susceptible de disparaître, ce qui a été fait contradictoirement entre les comparants ainsi qu’il suit.

  Description

Sur le trottoir du chemin de grande Communication N°12, devant la maison d’habitation ci après, se trouve une bascule en bon état de service ; pouvant peser Dix mille kilogrammes.

Entrée de l’usine

A l’entrée de l’usine sur l’accotement sud dudit chemin de Grande communication N°12, se trouve un mur de clôture en bien bon état avec trois grandes ouvertures dans lesquelles se trouvent trois portes en bois avec ferrures et fermetures en fer ; La principale de ces portes est à deux battants, et sert à la desserte et communication de la cour située à l’est de l’avenue des fours, les deux autres parties sont à coulisse et desservent l’une l’avenue des fours et l’autre les silos. Elles sont toutes en parfait état. Le mur de clôture dont il vient d’être parlé est à une hauteur moyenne de trois mètres environ, et est construit partie en plotets de mâchefer et partie en béton de mâchefer.                                         

Maison d’habitation

Cette maison prend jour sur le Chemin de grande Communication N°12 au moyen de trois croisées ordinaires garnies chacune de volets en chêne à deux battants ; Elle est divisée en huit pièces dont une mansarde ; ainsi qu’il va être dit. La façade principale sur ledit chemin de Grande Communication est cimentée, et les quatre murs sont construits en béton de mâchefer.

Première pièce

Cette pièce sert de cuisine et prend son entrée par une porte sur le chemin précité. Cette porte est en bois de chêne ayant une serrure Fichet. Dans ladite pièce il existe une montée d’escalier en chêne desservant la mansarde, éclairée par un œil de bœuf ; Le mouvement de la bascule dont il a été parlé plus haut ; un placard en bois sapin dans lequel se trouve  renfermé un évier en fonte ; une planche à batterie de cuisine ; un porte manteau avec deux patères à trois branches. Au dessus de l’escalier, des latrines avec siège moderne et tuyaux inodores, plus une porte de desserte en chêne.

Deuxième pièce

Cette pièce est aussi éclairée sur le même chemin, on y parvient depuis la précédente au moyen d’une porte ayant ferrure et serrure.

Troisième pièce

Une pièce dans laquelle on pénètre depuis la deuxième au moyen d’une porte, est dite le salon ; elle est éclairée par deux croisées donnant l’une sur le chemin de Grande Communication N°12, et l’autre sur la rivière, dans cette pièce existe une cheminée système Louis XV, avec ciment lian, une bretagne et deux chenets. A gauche de ladite cheminée se trouve un placard ayant une porte à deux vantaux et cinq rayons intérieurs. en face de la cheminée un autre placard ayant une partie à deux vantaux et quatre rayons intérieurs.

Quatrième pièce

On parvient dans cette pièce au moyen d’une porte à deux battants depuis la deuxième pièce. Elle est éclairée par deux croisées donnant la vue sur l’usine du coté du midi ; et dans une pièce on remarque une cheminée en ciment prompt, système Louis XV. De là on parvient aux deux pièces ci après, portant les numéros cinq et six, par deux portes ayant ferrures et serrures à bec de canne.

Cinquième et sixième pièce

L’une de ces pièces prend jour au midi sur l’usine ; au moyen d’une croisée, et l’autre sur la rivière et de la même manière. Où on y  remarque rien à décrire ni à présenter.

Septième pièce

Depuis la quatrième pièce plus haut énumérée on parvient à la présente au moyen d’une porte en bois sapin ayant ferrure serrure et clé. Cette pièce prend jour au vent sur l’usine au moyen d’une croisée en derrière. On y remarque une cheminée en marbre blanc avec deux chenets, et un placard avec porte à deux vantaux et quatre rayons intérieurs. Depuis une pièce on communique dans la cour de l’usine au moyen d’une porte en chêne ayant une serrure Fichet.

Huitième pièce située au premier étage ; sur la septième seulement. Cette pièce est une mansarde située au premier étage, sur la pièce dont il vient d’être fait en description, on parvient dans cette pièce au moyen de la rampe d’escalier mentionnée dans la pièce portant le numéro premier. Toutes ces pièces de bâtiment sont cimentées au ciment Portland, ayant les murs intérieurs enduits au plâtre blanc ; et plafonds aux sept premières pièces. Elles sont toutes pourvues de plaintes en bois de sapin, le plafond de la septième pièce sert de plancher à la mansarde. une de ces chambres soit celle portant le numéro deux est éclairée à l’électricité au moyen d’une lampe Siemens. toute la maison ci devant décrite est entièrement neuve et non détériorée, étant toutefois observé que l’extérieur n’est pas crépi et que les croisées donnant sur l’usine, sont toutes dépourvues de volets ainsi que celles donnant sur la rivière.

Cour depuis la maison d’habitation de l’usine.

Dans ladite cour il existe des rails de wagonnets couverts dont il sera fait mention plus bas, et au matin de cette même cour un jardin avec barrière avariée, et un réservoir muré pour entreposer du fumier. A coté de ce réservoir et au matin, se trouvent les latrines des hommes de l’usine,  construites en bois sapin et couvertes en tuiles, puis à la suite en tirant au midi, un vaste hangar éclairée par une lampe Siemens, soutenu au soir par deux piliers en bois sapin reposant chacun sur un D en pierres de taille, et au matin par trois piliers de même dimension et de même support avec cloison complète en planches bois sapin dans toute l’étendu du coté est de ce hangar. Le plancher existant entre le rez-de chaussée et le premier étage soit le grenier, est construit en bonnes solives avec planches en bois sapin à rainures, et sans cloison. Sur le sol de ce même hangar on remarque vingt et une solives en bois sapin ayant cinq mètres cinquante centimètres de longueur sur vingt centimètres de largeur et huit centimètres d’épaisseur, destinées à supporter l’encaissement des sacs de ciment, et éviter l’humidité. On parvient au premier étage soit au grenier de ce hangar par une rampe d’escaliers en bois sapin ayant dix neuf marches avec main courante, donnant aussi accès au bâtiment contigu ci-après, et en état de service. La toiture de ce même hangar est couverte en tuiles système Monchanin et contres tuiles plates,  pourvus au soir de chéneaux destinés à l’écoulement des eaux, le tout en bon état. Le hangar dont s’agit ainsi que les dépendances sont reconnus en parfait état.

Bâtiment d’écurie et autre au vent en hangar.

En prolongement et à la suite de l’escalier ci devant, se trouve une autre rampes d’escaliers à quinze marches donnant accès au bâtiment contigu et dont il va être parlé, au moyen d’une porte doublé en bois sapin fermant avec serrure à clé, située au deuxième étage, cette pièce donne issue dans une carrière en forme de couloir où se trouvent environ cent cinquante tuiles, plotets n’ayant pas encore servi, et fabriquées dans le système Monchanin. Ledit corridor ou couloir  donne lui-même accès dans une grande piece appelée mansarde, prenant jour sur la cour de l’usine par deux croisées ordinaires, et sur le hangar precité par une troisième croisée. Il existe dans cette même grande pièce des subdivisions formant trois autres pièces séparée et prenant chacune jour par une croisée sur le ruisseau ou le canal d’amenée. Deux de ces pièces sont plafonnées et destinées au logement des contremaîtres. La troisième est planchisée et sert de sellerie, les pièces sont fermées chacune par une porte en bois sapin ayant ferrure et serrure à bec de canne. Dans ladite grande pièce planchisée existe une ouverture sans porte donnant accès sur un pont correspondant depuis cette pièce jusque sur le moulin, construit de plateaux en bois dur et enferratés de grosses barres de fer, pourvus des deux cotés d’un balcon en barreaux de fer, recouvert en partie par charpente et tuiles, et partie par ciel ouvert non vitré. En redescendant, une dernière rampe d’escalier donne accès au premier étage dudit bâtiment par une porte en bois sapin doublée, avec serrure et clé. cette pièce prend son jour par quatre croisées ordinaires, dont deux sur la cour de l’usine, une sur l’escalier dont il vient d’être parlé, et une sur le ruisseau. Ladite pièce servant de magasin à sacherie, en forme quatre autres au moyen de subdivisions en planches bois sapin, et dans celle au fond existe une porte de même bois ayant ferrure serrure et clé, donnant accès dans la grange à fourrage, située au dessus des écuries.

          Toujours en suivant la même et à gauche de cette dernière rampe d’escalier, se trouve un faux entre sol aussi appelé antichambre, desservi par un escalier en ciment ayant trois marches au dessus du sol, et éclairée par une croisée donnant sous l’escalier du hangar. Dans cette antichambre existe deux portes, l’une en sapin avec ferrures et clé, donnant accès dans le magasin du lampiste, éclairée par un

trou béant sur le ruisseau ; l’autre porte en bois sapin pourvue d’une serrure Fichet, avec fourneau et mouvement en fonte, plus une boite aux lettres, donne accès dans une pièce servant de bureau, cette dernière pièce est plafonnée et éclairée par trois croisées, dont une prend jour sur le hangar et les deux autres sur le ruisseau ou Canal d’amenée. Dans ce bureau existe une barrière galerie en bois sapin et chêne, une presse à copier, une table bureau en chêne avec un premier casier mobile en bois noyer ayant vingt quatre cases. – plus un deuxième casier même bois ayant neuf cases pour livres, et un troisième en acajou ayant deux cases ; une chaise et un tabouret garni en peau, un casier bois sapin ayant trente cinq cases et trente cinq cartons, un porte casier en acajou à deux cases, le tout en parfait état, un

porte manteau en bois sapin avec six chevilles, une lampe à essence, quatre rideaux de croisée en  cretonne bleue, une bouillotte avec sa prise de vapeur, le tout en parfait état de service. Les deux pièces et l’antichambre dont il vient d’être question sont planchéisés, à lames bois sapin. Dans le dit bureau on trouve encore une table de marbre ovale supportée par deux pieds en fonte ; plus un coffre fort Fichet, en bon état.

Vestibule : toujours en suivant le même ordre de description du bâtiment et à gauche au rez de chaussée, où l’on parvient par une porte doublée en bois sapin, ayant ferrure et loqueteau, donnant accès dans un grand couloir éclairé au soi et au matin par des fenêtres, se trouve un vestibule. Dans cette pièce on remarque un abreuvoir semi- circulaire en pierre de taillemuni d’un robinet en cuivre, plus deux coffres à avoine en bois sapin. A gauche de ce vestibule se trouve une écurie ayant trois bats flancs, un ratelier et une crèche dans toute la longueur de l’écurie ; et en parfait état. Tant dans cette écurie que dans le vestibule on compte douze pendaires consoles en fer.

     A droite dudit vestibule, on remarque une porte à deux vantaux ayant ferrure serrure et clé, donnant accès dans l’atelier du mécanicien, éclairé lui-même par une fenêtre sur le ruisseau. Dans cet atelier on remarque un établi avec tiroir fermant à clé, un train limeur du poids de cinquante cinq kilogrammes, portant le numéro quatre cent onze ; une machine dite de Jouffray de Lyon percant trente trois millimètres, ensemble ses accessoires, le tout en parfait état ; une bluterie hors de service, une filière avec trois paires de coussinets, taraudant vingt trois millimètres, six taraud en bon état ; Une autre petite filière taraudant quinze millimètres, avec six tarauds et trois paires de coussinets, en bon état de service ; un tour et tous bascule à essai en bon état ; un cor de pompe avec cor de clapet en bon état non utilisés ; un tamis à bras en bon état de service ; une machine à rhabiller les meules en bon état de service ; une scie circulaire sans poulie folle ; deux lames de scie circulaire de rechange en bon état de service ; une grande lampe à schiste avec sa lanterne en mauvais état ; Une lampe Pochet avec tous ses accessoires, le tout neuf se trouvant encore dans la caisse d’envoi ; Une meule tournant ayant dix centimètres d’épaisseur sur un diamètre de soixante centimètres, et pouvant aller à bras et à poulie avec son bâti en fonte, le tout en parfait état ; Deux rayons en bois sapin surmontés chacun par deux consoles en fer et une happe ; un petit casier à trois tiroirs en bois noyer. Le bâtiment ci devant est construit tant en pierre qu’en plotets doubles et à plat, couvert en tuiles système Montchanin et autres tuiles plates. Au dessus de l’atelier et du vestibule se trouve le fenil avec une porte de communication et une ouverture sur la cour bouchée par un volet non ferré.

Moulin :

au fond de la cour ci devant et au soir des bâtiments qui précèdent existe le bâtiment du moulin (sur lequel) il y a une cloche d’appel), a coté du moulin une chaudière et les fours. Dans ce moulin et au sous sol, on remarque une bluterie, deux paires de meules en état de service, un beffroi surmonté  en pierres de taille, et ses accessoires ; et dans l’intérieur de ce beffroi un rouet de commande et son pignon ; un ventilateur avec son conduit et sa courroie ; une grande poulie de la machine à vapeur, avec sa courroie ; le tout en bon état.

Au rez-de chaussée (Pièce au vent (de la précédente)

    Cette pièce prend jour au matin sur la cour, au moyen d’une grande porte à deux battants en chêne, vitrée, avec une imposte dessus, ayant ferrure et serrure avec bec de canne ; on y trouve une machine à vapeur d’une force de trente trois chevaux, en parfait état, avec son volant et une paire de courroie ; une chaudière à côté au vent, avec tous les accessoires et un robinet à livrer les prises d’eau, le tout en bon état de service, la porte du four est fendue mais se trouve néanmoins en état de service ; un condensateur avec son manomètre en état de service.

Au premier étage.

On parvient à cet étage depuis la cour, aux moyen d’une rampe intérieure d’escaliers en pierre à onze marches, situé au nord du moulin ; avec maincourante en bois contre le mur de ce moulin ; une plateforme en ciment au sommet de la rampe, supportée par des madriers en chêne. A la suite de cette plateforme se trouve une pièce vide, dite cabinet, ayant une porte en chêne pour y pénétrer.

     A gauche et au vent de ladite plateforme, soit au premier étage sur le moulin, se trouve une porte en chêne avec ses ferrures et serrures par laquelle on pénètre dans une grande pièce.

     Dans cette dernière pièce ; on remarque à gauche en entrant, une alcôve fermant au moyen d’une porte en bois sapin ; et ailleurs deux paires de meules avec les accessoires en état de service ; une poulie et pignon d’angle ; deux transmissions et un arbre de bout de commande ; un bâti de commande pour le ventilateur et la machine de Siemens ; trois courroies le tout en parfait état. On parvient aussi dans une grande  pièce depuis le moulin en sous sol par une rampe d’escaliers intérieure.

     En continuant ; on arrive au deuxième étage au moyen d’une rampe d’escaliers à vingt marches en bois sapin ; avec maincourante en fer. Dans cette pièce au deuxième étage on remarque un montecharge et ses accessoires en état de service ; une machine Siemens neuve, avec dix lampes réparties dans différentes pièces de l’usine ; une transmission et cinq poulies non utilisées.

              A la suite de cette pièce et au moyen d’une porte ordinaire ; on arrive dans une cuisine inoccupée où se trouve un évier en fonte émaillée ; un escalier en bois sapin à quatorze marches en chêne, conduisant au troisième étage ; le plafond de cette cuisine est à l’état avarié,

            Depuis cette pièce, on pénètre dans la salle à manger Inoccupée et tapissée, où on remarque u n téléphone et ses accessoires en mauvais état ; une cheminée aussi en mauvais état, ayant bon marbre noir, sauf la table qui est cassée.

            On arrive ensuite au troisième étage  par la rampe d’escaliers dont il a été parlé. A cet étage, il existe deux chambres inoccupées, demandant un badigeonnage pour être rendues en bon état. Dans l’une de ces chambres on remarque une cheminée ordinaire. Puis au quatrième étage on trouve une mansarde en deux pièces, laissant à désirer et ayant besoin de diverses réparations pour être mise en bon état. 

             Tout ce corps de bâtiment est couvert en bonne charpente et tuiles plates. Dans l’ensemble le tout est en bon état.

Cour.

On remarque dans cette cour une voie de rails pour wagonnets, déjà mentionnée plus haut, et conduisant depuis les bluteries jusque sur les fours, plus deux pivots soit pattes tournantes pour tourner et manœuvrer les wagonnets. Ladite voie ferrée ayant deux cent mètres environ de longueur, se trouve recouverte dans la cour par du gravier, et n’est apparente que dans l’avenue des fours et entre le bâtiment de moulin dont il a été parlé et l’écurie vis-à-vis. 

Forge.

Devant le moulin et la machine à vapeur se trouve une forge de maréchal mécanicien avec son établi, plus une enclume et tous ses accessoires reconues par les parties en bon état de service.

Broyeur.

Vient ensuite le hangar du broyeur où on remarque une bluterie de broyeur un élévateur et ses accessoires plus une courroie, le tout en bon état de service, ainsi que le broyeur.

Grand hangar.

On trouve aussi sous le Grand hangar contigu au précédent, deux paires de meuletons,  leurs bluteries et accessoires, le tout en bon état de service ; une grande bluterie à chaux légère avec ses transmissions et courroies, une échelle en fer, le tout reconnu en bon état de service.

Fours.

Viennent ensuite cinq grands fours contigus et un petit four pour essai ; le tout reconnu par les parties en bon état de service.

Une roue hydraulique accouplée avec la machine à  vapeur, en bon état de service.

Avenue ou montée des fours.

On y remarque une voie en fer doubletée pour voitures, avec réservoir sur les fours pour le mouillage des coques.

Silos.

Sous les grands silos soit grand hangar situé au soir de la montée des fours, y compris la cour contigüe on fait la description suivante :

      Ledit hangar est d’une longueur approximative de quatre vingt mètres environ. Il sert à l’extinction des marchandises  et à l’entrepôt des voitures. Il est couvert en planches et en cartons bitumés, avec  chéneaux au bout de chacun des deux pans sur la moitié à peu près de la longueur totale.  La toiture est supportée au matin partie par des piliers en bois et partie par les piliers en maçonnerie à gros moellons tétués. La partie au nord de cette toiture soit la moitié du hangar est à refaire, il y a des gouttières en grande quantité, les gouttières provenant de ce que le toit n’a pas assez de pente, il est urgent, d’augmenter la pente de ce toit.

   Ledit hangar est reconnu en bon état, sauf la réparation dont il vient d’être question ; Il est clos au soir et au nord par un bon mur de maçonnerie ordinaire au mortier ayant une hauteur moyenne de deux mètres soixante centimètres, environ.

    On remarque sous ce hangar vingt et un mètres de tuyaux en fer et un robinet en cuivre, dont le sera placé dans la chambre d’extinction ; neuf bons wagonnets et un petit chariot à rails ; une charrette neuve à deux roues ; deux autres grandes charrettes neuves ; une autre grande charrette à deux chevaux en leur état de service ; un tombereau en état de service ; un grand chariot à quatre roues à l’état passable de service, surmonté d’une caisse en bois sapin ; une petite charrette neuve ; un rouleau en pierres ayant deux mètres cinquante centimètres de circonférence sur un mètre de longueur environ avec sa monture en bois ; une échelle d’engin sans son câble, en bon état, une chèvre à graisser les roues, quatre charrettes à mains dont trois en bon état de service ; un gros cric en bon état de service.

Observations :

On trouve en outre dans différentes pièces et dans plusieurs endroits de l’usine quatorze mille deux cent seize sacs en toile, un magasin pour ciment et chaux dont quatre mille cent cinquante à raccommoder, six cent neufs et le surplus en état de service ; Un moule à fabriquer des plotets en bon état de service ; quatre vis d’Archimède dont une avec son pignon, inutilisées, une cabane à chien ; un dessus de break en mauvais état ; un établi de tonnelier et un gros rabot avec une herminette de tonnelier le tout en bon état, un sergent pour tonnelier ; un tuyau d’aspiration avec clapet en cuivre ; une pompe aspirante foulante en bon état de service avec vingt cinq mètres de tuyaux ; six bascules à peser, à l’état passable de service ; seize brouettes à l’état passable, et six tombereaux à quatre roues dont trois en bon état de service et trois en mauvais état.

Fours.

On remarque sur les fours cinq pyramides en bois pour les couvrir, une barre de fer dite Ringard ayant six mètres de longueur sur quatre centimètres d’épaisseur.

 
 

1 : Jean Baptiste Jutié marié à Marie Agnès Bergue